Querelle de Roberval
Informations importantes
D’après le roman de KEV LAMBERT
Adaptation et mise en scène d’OLIVIER ARTEAU
En coproduction avec le THÉÂTRE DU DOUBLE SIGNE, leTHÉÂTRE DU TANDEM, leTHÉÂTRE LA RUBRIQUE, BALLET OPÉRA PANTOMIME (BOP), le THÉÂTRE FRANÇAIS DU CENTRE NATIONAL DES ARTS et le FESTIVAL TRANSAMÉRIQUES
Querelle de Roberval est publié aux Éditions Héliotrope
Le synopsis
Les ouvriers et ouvrières de la scierie de Roberval sont en grève. Sous l’apparente cohésion de la lutte, on découvre rapidement les revendications plus personnelles de chacun. Ils partagent toutefois un même désir d’échapper à la misère et de se venger de leur boss, Brian Ferland. Alors que le conflit s’enlise, le lockout que décrète Ferland réveille en eux une rage enfouie, un sentiment d’injustice pernicieux. La folie s’empare des employé·es, qui rejoignent la ronde infernale du beau Querelle, héros de Jean Genet, copié-collé dans ce décor québécois, élément de chaos, sable dans l’engrenage de la machine économique, hétérosexuelle et patriarcale. Tout est désormais permis. Ils cassent des bouteilles sur la plage, règlent leurs comptes à coups de batte de baseball. Et puis ils font pire, bien pire…
Celui qui se pâme sous ses assauts est un petit Querelle qui ne doit pas se développer, qui ne doit pas aller plus loin, en face de qui Querelle conserve un étrange sentiment de respect et de curiosité, comme s’il était devant le fœtus de lui-même. Pour devenir le mâle qu’il est, Querelle a expulsé hors de lui toutes parts de garçonnet, mais il a besoin de sa moitié perdue et il la retrouve en celui-ci.
La proposition
Lorsque les discussions sont rompues autour de la table de négociation, que reste-t-il pour défendre les conditions matérielles des travailleurs et travailleuses? Comment réagir face à ces injustices liées à l’inflation du coût de la vie et aux conditions de travail de plus en plus précaires? Faudrait-il en venir au sang pour se faire entendre? Dans cette fresque acide qui dépeint les violences sociales liées au capitalisme et les dérives sur la classe ouvrière, rien n’est noir ou blanc.
La plume singulière et engagée de Kev Lambert, récipiendaire du Prix Médicis (Que notre joie demeure) et des Prix Ringuet et Prix Sade (Querelle de Roberval), côtoiera le dynamisme haletant du metteur en scène Olivier Arteau dans cette adaptation unique, qui réunit le cinéma, le bruitage en direct et la trame sonore totale imaginée par BOP (Le Vin herbé, Le Mont Analogue).
Il sera question de …
… capitalisme sauvage, territoires autochtones harnachés, désirs homosexuels et résistance de la classe ouvrière (et peut-être de puppy play).
Distribution
Gabriel Lemire
Vincent Paquette
Ariel Charest
Marie-Josée Bastien
Hugues Frenette
Sarah Villeneuve-Desjardins
Alexandre Castonguay
Hubert Lemire
Marco Collin
Stéfanelle Auger
Eliot Laprise
Conception
- Elizabeth Cordeau Rancourt : Assistance à la mise en scène
- Amélie Trépanier : Scénographie
- Guylaine Carrier : Costumes
- Emile Beauchemin : Éclairages
- Eliot Laprise : Vidéo
- BOP : Conception sonore
- Hubert Tanguay-Labrosse : Musique
- Janie Lavoie : Accessoires
- Étienne Bergeron et Sasha Dion : Dramaturgie
- Maude Boutin St-Pierre : Direction d'intimité
Biographies
Kev Lambert
Kev Lambert a grandi au Saguenay et vit à Montréal. Ses deux premiers romans, Tu aimeras ce que tu as tué (finaliste du prix Médicis ; prix Découverte du Salon du livre du Saguenay–Lac-Saint-Jean) et Querelle de Roberval (prix Sade, sélection des prix Wepler et Médicis), ont connu un succès éclatant qui a largement dépassé les frontières. À l’automne 2023, le prix Décembre et le prix Médicis lui ont été décernés pour son roman Que notre joie demeure.
Olivier Arteau
Olivier Arteau est un artiste de descendance coloniale blanche issu de la communauté LGBTQIA2E+ qui explore l’alliage entre l’autofiction, le bouffon et la tragédie. Formé en théâtre au Conservatoire d’art dramatique de Québec et en danse à l’Université du Québec à Montréal, il est le créateur derrière Doggy dans Gravel et Made in Beautiful (La belle province). En résidence au Centre du Théâtre d’Aujourd’hui de 2020 à 2023, il fouille les enjeux de la chair et le poids de l’identité de genre à travers une démarche d’écriture performative (La pudeur des urinoirs et Pisser debout sans lever sa jupe).
Il a également la chance de mettre en scène les succès d’Anne-Marie Olivier (Maurice), de Charles Fournier (Foreman, en collaboration avec Marie-Hélène Gendreau) et de David Paquet (L’éveil du printemps). La bienveillance, la vulnérabilité et l’autodérision sont des qualités inhérentes à ses processus artistiques. En juin 2022, il est nommé à la direction artistique du Trident où il met de l’avant la pluralité artistique de la Capitale-Nationale. Il reçoit, en 2024, le prestigieux prix John-Hirsch remis par le Conseil des arts du Canada.
