L’ABSENCE DE GUERRE

Quand il faut choisir

Inspiré de la défaite du Parti travailliste en 1992 en Angleterre, L’Absence de guerre est un texte engagé, curieux et troublant sur les élus et surtout sur nous, électeurs et citoyens, tout manipulables que nous sommes. La grande question au cœur de cette pièce : un homme peut-il être élu sans s’y perdre lui-même ? Criant d’actualité, ce texte offre aux spectateurs un accès privilégié aux coulisses de la politique d’où personne ne ressort indemne. Pour qui devrait-on voter ? Pour celui qui promet la vérité ou celui qui dit ce qu’on désire entendre ?

POUR SURVIVRE À L’EFFONDREMENT DE LA DÉMOCRATIE, IL FAUT FAIRE UN CHOIX : SE SALIR LES MAINS OU TENTER DE TOUTE SON ÂME, D’Y RÉSISTER.

Les mots pour dénoncer

Dramaturge, metteur en scène et scénariste anglais né en 1947, David Hare est l’auteur de nombreuses pièces dont la trilogie s’attaquant à ses cibles préférées : l’Église anglicane dans Racing Demon (1990), le système juridique britannique dans Murmuring Judges (1991) et le Parti travailliste anglais avec Absence of War (1995). Après avoir été conseiller littéraire et auteur en résidence au Royal Court Theatre à Londres ainsi qu’au Nottingham Playhouse, il agit, depuis 1984, à titre de directeur associé au prestigieux National Theatre de Londres. Sa carrière fut couronnée de nombreuses récompenses dont le New York Drama Critics Circle Award (1983), l’Ours d’or du Festival de Berlin (1985) et le London Theatre Critics’ Award (1990). David Hare fut sacré chevalier en 1998.

Une créatrice de talent

Finissante du Conservatoire d’art dramatique de Québec en 2006, la comédienne, auteure et metteure en scène Édith Patenaude fait ses débuts sur scène dans la pièce L’Ouest solitaire. Elle dirige ensuite Tape, qu’elle a cotraduit en plus d’y jouer. Co-fondatrice de la compagnie de création Les Écornifleuses, elle participe à titre de comédienne à Cinq filles avec la même robe puis écrit Barbe Bleue et La maison dans la forêt s’est allumée, dans lequel elle joue également. En 2011, elle assure la mise en scène de L’Absence de guerre. Par ailleurs, elle a aussi créé Les arbres, projet dans lequel elle joue, cosigne le texte et la mise en scène. En 2012, on a pu la voir au Théâtre du Trident dans Thérèse et Pierrette à l’école des Saints-Anges et dans Tout ce qui tombe.